Le "Refuge", des femmes condamnées au couvent pour "mauvaise vie et moeurs"
> Conférence
mardi 02 avril
18h00
Musée d'histoire
2, rue Henri-BarbusseMarseille
Conférence d’Annick Ariani, docteure en histoire, Aix-Marseille Université, titulaire d’une thèse sur le sujet.
La répression de la prostitution à Marseille s’inscrit dans le contexte historique de ce que le sociologue Michel Foucault définit comme le « Grand Renfermement ». Au XVIIe siècle la monarchie absolue n’entendait plus tolérer des désordres qui engendraient, croyait-on alors, d’aussi grands maux que les pestes. En effet, à une époque où le salut était conçu comme collectif, l’on pensait que le péché pouvait déclencher la colère et la vengeance divine. Pour y remédier, les femmes de « mauvaise vie et mœurs » devaient donc se repentir dans un couvent où sévissait une discipline si sévère que Grosson l’appelait « la galère des femmes ». Ce repentir devait conduire à l’éradication de la prostitution.