Le photolangage a été inventé par des psychologues et psychosociologues dans les années 1960. C’est un outil d’appui et de facilitation à la parole, au sein d’un groupe, sur un sujet donné.
Le principe est simple : sur une table, il y a une diversité d’images, les participant·es vont les observer et puis, tour à tour, en fonction de la consigne qui aura été donnée par l’animateur·ice, chaque personne va choisir une photo qui illustre pour elle le sujet donné. Puis dans un second temps, chaque personne s’exprimera sur son choix d’image et le groupe pourra interagir ensemble.
Au planning Familial, le photolangage est souvent utilisé notamment dans le programme « Handicap et Alors ? ». Dans le cadre de celui-ci, nous intervenons régulièrement dans des structures médico-sociales auprès de mineur·es et adultes concerné·e·s par le handicap mental. Généralement, nous proposons un cycle de six séances d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS). Nous aimons utiliser le photolangage lors de la première séance, car il permet de commencer à faire groupe ensemble, de parler de soi avec l’appui d’une image, de s’écouter.
L’animateur·rice ou conseiller·e va proposer à chaque personne de choisir une image qui selon iel lui évoque « les relations ». C’est un thème assez large, qui permet ainsi à chaque personne d’avoir quelque chose à partager, car tout le monde a des relations qu’elles soient amicales, familiales, de voisinage, amoureuses, sexuelles, etc.
C’est un premier outil pour soutenir l’affirmation de soi : dans le choix de l’image, dans ce que la personne fait le choix d’évoquer et de partager au reste du groupe. C’est aussi un indicateur pour l’animateur·rice ou conseiller·e, pour mesurer où en sont les personnes par rapport aux relations : évoquent-elles plutôt les relations amoureuses ou bien les relations sexuelles ou bien encore les relations familiales ou tout à la fois ? Cela va permettre de construire les séances suivantes en les adaptant au groupe et à ses besoins. Cet outil peut parfois aussi faire émerger des récits, témoignages de violence et ouvrir la parole sur des sujets difficiles.
Enfin c’est un outil très facilement adaptable (dans le choix des images, en fonction de l’âge des personnes, dans la consigne proposée, etc.) et facile à réaliser par soi-même.