La proposition de loi pour le renforcement du droit à l'IVG a été examinée ce 8 octobre 2020 à l'Assemblée nationale. Cette initiative parlementaire s'inscrit dans une succession d'actions portées par des élus.es nationaux.ales, notamment le rapport de la Délégation parlementaire aux droits des femmes de l'Assemblée nationale adoptée le 15 septembre 2020.
Parmi les mesures portées par cette loi, l'allongement du délai légal d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines, la possibilité pour les sages-femmes de réaliser des IVG chirurgicales jusqu'à la 10e semaine de grossesse ou encore la suppression de la clause de conscience spécifique à l'IVG… Le Planning Familial soutient ces mesures car nous dénonçons régulièrement les difficultés rencontrées par les femmes dans leur parcours d'accès à l'IVG.
Quarante cinq ans après la promulgation de la loi sur l'IVG dite «Loi Veil», qui montre ses limites aujourd'hui, cette première lecture de la loi est une vraie avancée pour le droit des femmes à disposer de leurs corps en acceptant de faire évoluer la loi existante.
Des milliers de femmes avortent chaque année à l'étranger. Cette décision d'allonger des délais permet de lutter contre les inégalités sociales, car toutes les femmes ne peuvent avorter à l'étranger, contre les inégalités territoriales car les femmes en Europe doivent bénéficier du même droit le plus proactif et sécuritaire: une femme a décidé d'avorter, rien ne l'arrêtera.
Le Planning Familial salue ce vote en première conférence. C'est un premier pas. Néanmoins, nous continuons de revendiquer dans un premier temps un alignement avec les pays européens les plus progressistes et la suppression des délais d'accès à l'IVG.
Aujourd'hui, si les femmes n'ont pas gagné la guerre, elles ont déjà eu une bataille! Le combat continue !
Confédération du Planning Familial, 9 octobre 2020