Cette année, pour le 25 novembre 2020, nous ne pourrons manifester pour exprimer nos colères, ni marcher pour lutter ensemble mais nous ferons quand même entendre nos voix !
Qu’il s’agisse de violences conjugales, intrafamiliales physiques, sexuelles, psychologiques, administratives… à l’égard des femmes et des enfants, des personnes en situation de handicap, des personnes lesbiennes, des personnes trans… la liste est longue pour décrire toutes les violences subies. Les militant.e.s du Planning accueillent, écoutent les personnes concernées dans les associations locales. Les violences peuvent toucher tout le monde. De n’importe quel âge, origine, milieu social… Si le premier confinement a montré encore l'ampleur de ce fléau, l'invisibilité doit cesser, et les actes doivent répondre aux besoins réels.
La liste est longue au regard du manque de moyens et du manque de réels changements dans la prise en charge, que nous continuons de constater chaque jour : des procédures juridiques longues, de mauvais accueils en commissariats où les preuves doivent être amenées encore par les femmes, la peur de partir en période de confinement car il n'y a pas d'hébergements suffisants La liste est longue au regard de l'impact de ces violences sur la santé physique et mentale des personnes qui sont victimes.
La liste est longue : 81 crimes de féminicides jusqu’à présent recensés pour 2020. De nombreuses affaires encore non comptabilisées, sont encore en surveillance et subissent l'omerta des parquets. Non ce ne sont pas “des drames familiaux ni des drames de séparation” mais de véritables féminicide [Chiffres et analyse issus du collectif Féminicides par compagnons ou ex.].
La crise sanitaire a aggravé les inégalités pour les femmes les plus précaires et a modifié les possibilités de choix pour les femmes en général dans l’accès aux soins et aux services sociaux.
Si la formation des professionnel.le.s de police et justice, et tout.e professionnel.le est une solution primordiale, elle s'associe à la prévention dès le plus jeune âge par les séances d’éducation à la sexualité et à l’égalité hommes/femmes durant tout le parcours scolaire et tout au long de la vie ! Lutter contre les violences c'est prévenir dès le plus jeune âge et éduquer à l'égalité.
Nous lutterons virtuellement et visuellement, ensemble, toute la semaine du 21 au 25 novembre pour faire entendre nos revendications !
Nous lutterons tant qu'il faudra !
Confédération du Planning Familial,
23 novembre 2020