En France, le collectif unitaire «Nous Toutes» dont le Planning Familial est partie prenante, a été créé en écho à Metoo ; il a choisi la date du 24 novembre pour lancer une grande marche nationale unitaire et solidaire.
Ce 24 novembre nous marcherons toutes, tous pour dire : Faisons reculer les violences faites aux femmes : mieux les accompagner, les protéger et leur rendre justice, c’est déjà ébranler ce système inacceptable pour les femmes.
Il y a maintenant presque 20 ans, en 1999, l'Assemblée générale de l'ONU proclamait le 25 novembre « Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes », en hommage aux 3 sœurs Mirabal, militantes dominicaines, assassinées en 1960, sur l'ordre du chef de l’État de l'époque Rafael Trujillo. Cette journée internationale était l'occasion de dénoncer avec force toutes les violences faites aux femmes.
Depuis le lancement en 2007 par Tarana Burke, activiste afro-américaine, de Meeto, campagne pour les victimes de violences sexuelles, les violences sortent du silence, du déni comme une vague de fond qui crie la sombre réalité que subissent les femmes et l’indignité qui bafoue les droits fondamentaux. Ces violences sont la marque ultime de ce système de domination patriarcal toujours prégnant, qui génère les relations inégalitaires entre les femmes et les hommes, et toutes les discriminations subies par celles et ceux qui ne sont pas dans la « norme ».
Mais faire reculer les violences faites aux femmes, grande cause nationale, est un engagement qui doit avoir les moyens de mesures ambitieuses et concrètes et qui doit être évalué.
C‘est grâce à l’éducation que se construiront d’autres comportements. Pour le Planning Familial l’éducation à la sexualité est un outil de choix pour agir dès le plus jeune âge.
Partout en France, nous marcherons dans les grandes et les petites villes, rassemblées, fortes de notre unité pour dire notre solidarité, car les violences sexistes et sexuelles touchent les femmes de tous milieux, de toutes origines. Nous marcherons pour dire que la violence n’est pas une fatalité, qu’une société égalitaire est possible au-delà des bonnes volontés individuelles, que c’est notre rapport de force qui contribuera à l’obtenir.
Nous marcherons le 24 novembre pour que nos filles, leurs filles, leurs petites filles puissent vivre dans ce monde dignement. Nous marcherons pour que le fait d’être femme ne les expose pas aux violences sexuelles, sexistes, de genre. Nous marcherons pour que le fait d’être femme ne donne pas moins de droits que celui d’être homme.
Confédération du Planning Familial, jeudi 22 novembre 2018
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