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Lutte contre le VIH/sida, malgré la pandémie de Covid-19 : le dépistage reste une priorité !

À l’occasion de ce 1er décembre, journée internationale de lutte contre le VIH, le Planning familial réaffirme que même en période de crise sanitaire, la prévention du VIH et des IST est un soin de santé prioritaire.

En effet, lors du premier confinement les dépistages ont chuté, confortant la crainte d’un retard au dépistage des IST, avec des conséquences pour la santé des personnes et la transmission du virus.

Les populations les plus précaires sont les plus touchées par la crise sanitaire. En luttant contre l’isolement et les difficultés sociales engendrées par cette crise, nous devons agir pour maintenir l’accès à toutes et à tous au dépistage et à tous les moyens de prévention dont la PrEP.

Les femmes sont particulièrement touchées, notamment dans leur parcours migratoire et à leur arrivée en France. Elles font généralement les frais de cette crise avec une plus grande précarité et comme l’ont montré les chiffres concernant les violences sexuelles, une fragilisation de leur situation au domicile. Les jeunes, les étudiant.es doivent aussi mobiliser notre attention face à l’aggravation de leur précarité, pouvant les exposer à des prises de risque pour se nourrir.

Ce que nous voulons :

  • l’accès à tous et toutes à la PrEP et à toutes les autres méthodes de prévention diversifiée. Depuis son lancement en 2015, cette méthode répond à la demande des publics les plus exposés, principalement les HSH, mais pas aux besoins des femmes, qui se voient rarement proposer un accès à la PrEP. Les femmes migrantes, les personnes en situation de prostitution et les personnes trans doivent pouvoir bénéficier de cette méthode de prévention, au même titre que toutes les femmes qui en ont besoin. Or aujourd’hui cela leur est peu proposé en raison d’idées reçues sur la sexualité des femmes, vision conjugale et procréative, avec un partenaire unique. Ces représentations sont des obstacles à l’appropriation de la PrEP par les femmes elles-mêmes et un obstacle à la prescription par les soignant.es.
  • La garantie de l’offre de soin et de dépistage même en période de Covid-19.
  • La poursuite des actions d’éducation à la sexualité pour les jeunes, pour mieux répondre à leurs besoins.
  • Le renforcement des moyens dédiés aux associations, qui s’adaptent sans cesse au contexte et aux besoins des personnes en allant vers elles.

Associer les personnes et associations dans les politiques publiques de santé sexuelle : la lutte contre le VIH nous a montré que l’approche par la réduction des risques et l’implication des personnes sont nécessaires. La crise sanitaire actuelle ne doit pas nous le faire oublier!

 

1er décembre 2020
Confédération du Planning Familial

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