La loi bioéthique d’aout 2021 a élargi l’accès à la PMA aux couples de femmes, ainsi qu’aux femmes cisgenres célibataires.
Cette loi pose plusieurs problèmes, notamment :
- Un manque d’inclusivité : cette loi n’est pas pensée pour les personnes trans. Par exemple, cette loi ne permet pas aux femmes trans d’utiliser leurs propres spermatozoïdes précédemment congelés. Par ailleurs, les hommes trans en capacité de porter un enfant sont exclus de l’extension d’accès à la PMA.
- Il y a une inégalité de filiation entre les parents hétérosexuels et homosexuels. En effet, pour que les femmes d’un couple soient toutes deux reconnues comme mères de leur enfant, elles doivent effectuer une reconnaissance conjointe anticipée, avant même la conception de l’enfant.
- Du fait de l’élargissement de l’accès à la PMA, la demande de gamètes a fortement augmenté. Les délais d’obtention d’un rendez-vous pour une PMA sont devenus excessivement longs, un an en moyenne. La nouvelle loi assure aussi aux enfants né.e.s de la PMA le droit d’accès à leurs origines, ce qui implique la levée de l’anonymat pour les donneur.euse.s. Pour pallier le manque de dons, les autorités sanitaires ont lancé une campagne de sensibilisation envers les donneur·euse·s potentiel·le·s
- Une inégalité persiste aussi entre femmes blanches et racisées, relevant d’un racisme médical. Bien que l’appariement soit censé être simplement proposé, certain.e.s médecins refusent d’octroyer des gamètes de donneurs blancs aux femmes racisées entrainant des délais beaucoup plus longs d’accès à la PMA.Cette liste n’est pas exhaustive mais a pour but de mettre en lumière les différents axes que la lutte pour l’accès à la PMA doit encore suivre.
Sources
mediapart.fr/journal/france/301221/pma-des-lesbiennes-non-blanches-deplorent-un-racisme-medical
