À l’occasion de la sortie, le 24 novembre, du film « L’Événement », adapté du livre d’Annie Ernaux sur l’avortement, mais aussi de l’examen, fin novembre, par l’Assemblée nationale, de la proposition de loi permettant l’allongement du délai de recours à l’IVG de douze à quatorze semaines de grossesse, nous avons invité des femmes publiques à prendre la parole sur leur avortement.
Car si, dans notre pays, il est légalement possible d’avorter, les femmes, pour la plupart, taisent ce moment de leur vie. Le silence qui entoure le recours à l’IVG est assourdissant.
Il est grand temps d’en finir avec la honte et la culpabilité qu’on voudrait bien faire ressentir aux femmes. Il faut libérer la parole. L’avortement est un choix qui peut être très facile ou plus difficile à faire, mais c’est toujours une solution pour celles qui veulent interrompre leur grossesse.
Que des femmes de premier plan osent prendre la parole permettra, nous l’espérons, à de nombreuses autres, plus ou moins jeunes, de se sentir moins seules et d’en finir avec un possible sentiment d’échec. Quand ce n’est pas de la honte.
Elles sont treize à avoir eu le courage de témoigner dans nos pages. Leur geste est politique et sorore. Parce que l’avortement est un événement courant dans la vie des femmes et qu’on doit pouvoir en parler.
Juliette Arnaud, Clémentine Autain, Lauren Bastide, Aurore Bergé, Valérie Damidot, Giulia Foïs, Emily Loizeau, Enora Malagré, Corinne Masiero, Anna Mouglalis, Barbara Pravi, Laurence Rossignol, Colombe Schneck.
Merci à elles. Merci à toutes celles et ceux qui les entendront et qui prendront la parole à leur tour.
Dans le sillage de ce numéro, Causette et le Planning Familial lancent, à partir d’aujourd’hui, sur les réseaux sociaux le hashtag #OuiJaiAvorté.