Actu associative

Rapport d’activité 2017

Édito

Fin 2017, un flot de paroles des femmes se répand dans les réseaux sociaux et les médias à travers de nombreux pays sur les violences sexuelles quotidiennes qu’elles subissent, dans tous les milieux sociaux.

Pour 2018, le gouvernement français déclare grande cause nationale la lutte contre les violences faites aux femmes qui s’inscrit dans le cadre de la grande cause du quinquennat sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Intention louable, combat plus que nécessaire. Nous attendons les preuves concrètes de cet intérêt déclaré.

Agressions, harcèlement sexuel, violences obstétricales s’inscrivent dans un continuum de domination et de violences qui peuvent aller jusqu’au meurtre (160 femmes tuées en 2017). Suffit-il de gonfler l’arsenal juridique alors qu’un travail d’éducation, de sensibilisation et de formation des personnels de police, de justice, de l’éducation, du soin, etc., reste essentiel ?

Suffit-il de faire encore une loi alors que de nombreuses associations de lutte pour les droits des femmes (Collectif féministe contre le viol, Association contre les violences faites aux femmes au travail…) voient leurs subventions diminuées ou supprimées ? Et qu’une baisse de 27 % du budget du secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes est engagée ?

Au-delà du financement de campagnes publicitaires labellisées, quels moyens seront réellement donnés à la prévention et à la prise en charge des victimes ?

Aucune loi ne sera efficace si un travail de prévention et d’éducation à l’égalité dès le plus jeune âge des filles et des garçons n’est engagé avec des moyens suffisants, si la sensibilisation à l’impact de la construction sociale du féminin et du masculin n’est faite à grande échelle auprès des adultes.

Faire disparaître inégalités, discriminations et violences de genre est un combat permanent. Il faut aussi reconnaître que les rapports de domination sont au coeur des relations sexuelles.

Le Planning Familial 13 prend et continuera à prendre toute sa place dans ces combats, par ses actions auprès des jeunes, des adultes éducateurs, du corps médical… Cela commence dès le plus jeune âge avec les jeunes enfants, notamment via le PROgramme de Développement Affectif et Social (Prodas) pourtant gravement menacé de disparaître en ce début d’année.

→ La suite du rapport d’activité est à lire dans le fichier pdf téléchargeable.